Mairie de Guimaëc - 1 Hent Lokireg - 29620 Guimaëc

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    Le patrimoine

    Une richesse pour la commune

    Les calvaires de Christ et du cimetière : la restauration.

    Calvaire de Christ après restauration (face ouest) Calvaire de Christ après restauration (face ouest)

     

     

     

    A la fin de l'été 2017, Christian Millet et Jean-François Joly, membres du groupe Patrimoine de Plougasnou et de l'Ulamir-Cpie de Lanmeur, ont alerté la mairie du mauvais état des calvaires du cimetière et de la chapelle de Christ. En effet, les anciennes restaurations dataient et le fer employé pour consolider les statues s'était oxydé avec le temps et menaçait de faire éclater la pierre. Grâce aux subvention de Morlaix-Communauté, qui consacre une ligne budgétaire aux projets de sauvegarde du petit patrimoine, et des sections Patrimoine de Plougasnou et de l'Ulamir-Cpie des travaux de restauration ont pu être engagés. Joël Kerhervé,  artisan tailleur de pierre, compagnon du Tour de France, recommandé par l'Architecte des bâtiments de France, en a été chargé. Deux options étaient possibles : nettoyer et consolider les statues en l'état ou effectuer un travail plus approfondi en restaurant également les parties manquantes. Au vu des remarquables restaurations des croix de Plougasnou effectuées par Joël Kerhervé, c'est cette deuxième option qui a été choisie.

    En septembre 2018, les deux calvaires ont donc été démontés et transportés dans l'atelier de Lannédern. « Il a fallu d'abord trouver de la pierre de Kersanton, explique l'artisan. En effet, la carrière de la presqu'île de Plougastel-Daoulas est fermée. Pour les restaurations, il faut donc se contenter de pierres de récupération provenant essentiellement d'anciens monuments funéraires abandonnés. » Pour les statues, il s'agissait de morceaux de petite taille, relativement aisés à trouver.

    Afin de conserver l'unité de l'ensemble, les têtes reconstituées sont imitées des statues restées en bon état ; les éléments décoratifs reconstruits sont inspirés des éléments que l'on trouve habituellement sur les calvaires de cette époque.Une première ébauche est faite en terre afin de permettre des retouches et des rectifications ; lorsque le tailleur estime avoir obtenu un modèle satisfaisant, il effectue la taille dans la pierre. Certains détails n'ont pas été, volontairement, restaurés car le projet ne consistait pas à faire du neuf.

    Après deux mois en atelier, les calvaires ont été remontés à la mi-novembre 2018. Cela a été l'occasion de remettre un peu d'ordre dans l'agencement des statues, certaines ayant été montées à l'envers lors de la précédente restauration. Ainsi, sur le calvaire de Christ, Saint Jean regarde-t-il désormais le Christ en croix, ce qui est sa position traditionnelle, au lieu de regarder vaguement dans le vide, vers le ciel !

    Le calvaire de Christ ou « calvaire des douze chevaux ».

    Il est situé à proximité de la chapelle de Christ, sur la route de Beg Ar Fry.

    C'est un calvaire de chapelle en kersantite.

     On ne possède aucune donnée historique sur ce calvaire. Le socle porte une inscription gothique difficile à lire : « J : an alanet jahana k(er)neliou sa fame / a fait –ela- cest † de – a -/ propres -----e dieu » (lecture Christian Millet). Cette inscription est plus ancienne que la croix.

    La légende raconte que pendant la Révolution, on aurait tenté, sans y réussir, de renverser ce calvaire à l’aide de douze chevaux.

     La graphie de l'inscription sur le socle suggère une œuvre de 1600. Le type de sculpture évoque les ateliers de Landerneau pour le calvaire.

    Le calvaire est monté sur un socle cubique à griffes prismatiques sur quatre degrés et fût à pans. La Croix est de section ronde à fleurons. Statues géminées : Vierge / Marie-Madeleine ; saint Jean / saint Pierre. Face 1 : en haut, Crucifix ; en bas Christ aux liens. Face 2 : en haut Christ en robe ; en bas saint Jean-Baptiste. Croisillons portés par deux anges priants. Les têtes du Christ aux liens et de saint Jean-Baptiste ont disparu.

    C'est une œuvre de grande qualité tant par la sculpture que par le thème choisi et le grand nombre de personnages. Le Christ est représenté sur les deux faces. Celui de l’est, au-dessus de saint Jean-Baptiste (reconnaissable à la peau de chameau qui le couvre), est en robe, représentation rare dans le Trégor. La chapelle voisine possédait une statue de bois d’un grand Christ en robe, actuellement visible dans l’église paroissiale.

    Le calvaire voyageur du cimetière. (1)

    Il est situé Hent Lokireg.

    C’est un calvaire de chemin lié à une famille seigneuriale, en kersantite, de 5,20 m de hauteur.

    Le calvaire provient du manoir de Kerropars en Lanmeur. Il a été érigé, en 1590, par Barbe Quintin, de la famille des seigneurs de Coat-ar-Froter, épouse de Michel Le Levyer, sénéchal de Lanmeur  en 1600, sieur de Restigou et Keropars. Leurs armes figurent sur le calvaire « Une fasce surmontée d’une merlette et accompagnée de trois trèfles », miparties d’un « Lion accompagné de trois molettes ».

    Avant le XIXe siècle, croix et croisillon se retrouvèrent sur le placître du bourg de Guimaëc, avant de s’installer en 1875 sur celui de la chapelle de Saint-Mélar (chapelle Nevez), puis à Notre-Dame des Joies en 1900 avant d’aboutir en 1927 dans le nouveau cimetière, route de Locquirec.

    Le calvaire, monté sur un socle et un fût dont on ne connaît pas l’origine, est composé d’un croisillon à culots godronnés et d’un crucifix à fleurons, avec écu central aux plaies du Christ et au revers les armes mi-parties Le Levyer et Quintin. Le croisillon porte les statues géminées, Vierge / saint Jean et saint Michel / sainte Barbe ainsi qu’une Vierge de Pitié au Sud. Le socle cubique est resté sur place pendant un certain temps avant d’être placé au bout de l’allée près du manoir. On lit actuellement l’inscription suivante : BARBA / QVINTIN / 1890. L’inscription a été retravaillée et probablement mal interprétée : 1590, serait plus en rapport avec Barbe Quintin, dame de Keropartz. C’est une oeuvre de la grande époque des ateliers de sculpteurs de Landerneau, utilisant la kersantite extraite sur la rade de Brest. Un des intérêts de cette œuvre est l’écusson aux cinq plaies sculpté sur le noeud, motif assez rare pour être signalé (on le retrouve cependant sur la croix de Saint-Georges de Plougasnou, datée de 1588). Emmanuel Le Seac’h pense que cette croix est une oeuvre de jeunesse du maître de Plougastel, hypothèse qui n’est pas partagée par tous.

    (1) Documentation Christian Millet et Jean-François Joly.

    Ouverture au public
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    Samedi 9 h – 12 h
    Agence postale (Lundi à samedi) 9 h - 12 h
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